Le buzzomètre des films de l’été.
FROID
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Divorce Club (14 juillet)
Elle devait sortir au printemps. Coronavirus oblige, elle arrive sur les écrans le jour de la fête nationale. On n’aurait su rêver meilleur timing pour cette troisième comédie signée Michaël Youn : la bande-annonce de Divorce Club laissant présager le pire du nanar à la française. Je ne demande qu’à me tromper !
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Les Nouveaux Mutants (26 août)
Vous non plus, vous ne comprenez rien à la saga X-Men ? Pas de panique, Les Nouveaux Mutants est un « spin-off » de la série Marvel. Autrement dit, un produit dérivé mettant en scène des personnages aussi nouveaux à vos yeux qu’à ceux de votre neveu le plus geek. Reste qu’on peut se demander si lui, comme vous, avez envie d’un film de SF horrifique, alors qu’il est si facile de se faire peur en prenant des nouvelles quotidiennes d’une pandémie bien réelle.
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TIEDE
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T’as Pécho ? (29 juillet)
« Et toi, t’as pécho ? » S’il est difficile de répondre par l’affirmative à cette question hautement existentielle cet été (voyager moins loin, c’est faire moins de rencontres ?), le premier long-métrage d’Adeline Picault pourrait bien nous remettre du baume au cœur : direction les années collège et les premiers émois amoureux avec cette comédie annoncée comme un croisement des Beaux Gosses et de Sex Education, deux réussites qui placent la barre (trop ?) haute…
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Terrible Jungle (29 juillet)
De L’Homme de Rio à La Loi de la Jungle, la comédie d’aventure est un genre aussi rare que souvent désopilant sur les écrans français. Porté par un casting surprenant (Vincent Dedienne, Catherine Deneuve, Jonathan Cohen), Terrible Jungle joue à fond la carte du loufoque, réunissant une galerie de personnages archétypaux : un aventurier naïf, une mère castratrice et un gendarme nullissime. Mais sans Louis de Funès !
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CHAUD
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Tout Simplement Noir (8 juillet)
Le scénario était dans les cartons depuis 2015. Et pourtant, c’est peu dire que Tout Simplement Noir arrive à point nommé sur les écrans, quelques semaines après les manifestations « black lives matter ». Le pitch ? JP, un acteur raté de 40 ans, décide d’organiser la première grande marche de contestation noire en France. Le casting? Éric Judor, Ramzy Bedia, Fary, Mathieu Kassovitz, JoeyStarr, Lilian Thuram… La particularité ? Chacun joue son propre rôle !
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Effacer l’Historique (26 août)
Pour son dixième long-métrage, la paire Delépine/Kervern n’en finit pas de scruter les maux de notre époque avec ce délicieux mélange de flegme et d’irrévérence qu’on lui connaît. Effacer l’Historique vise même plus juste que jamais, puisque ce brûlot anti-Gafa prend pour point de départ un chantage à la sextape, avec un ton des plus grivois… À l’affiche, nulle trace de Benjamin Griveaux cependant, mais la présence magnétique de Blanche Gardin, Corinne Masiero et Denis Podalydès.
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TRES CHAUD
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The King of Staten Island (22 juillet)
On n’est jamais mieux servi que par soi-même. C’est ce qu’a dû se dire Judd Apatow en embauchant Pete Davidson, humoriste vedette de l’émission Saturday Night Live, pour incarner… Pete Davidson. Inspiré largement de la vie du garçon, The King of Staten Island promet évidemment de grands moments de drôlerie. Mais aussi d’émotion puisque le « king of comedy » Apatow a nettement enrichi sa palette cinématographique depuis 40 ans, toujours puceau.
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Mulan (19 août)
Si le nombre d’entrées est proportionnel à son budget colossal (200 millions de dollars), Mulan pourrait, à lui seul, rattraper le manque à gagner des salles dû à la Covid-19. Rien que pour ça, on attend avec impatience cette nouvelle adaptation en prises de vue réelles d’un classique de Disney. Reste une question, peut-être pas si secondaire : artistiquement, peut-on espérer mieux ou pire que Le Roi Lion ?
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BRÛLANT
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Été 85 (14 juillet)
Une histoire d’amour entre deux jeunes hommes, empreinte de nostalgie et ancrée dans une époque précise — les années 80. Forcément, le pitch du nouveau François Ozon rappelle deux autres films sortis ces dernières années : Call Me By Your Name et Plaire, Aimer et Courir Vite. Des œuvres majeures à la hauteur desquels Été 85 pourrait bien se hisser, à en juger par le succès qu’il a remporté à Cannes cette année. Enfin, dans les bureaux des organisateurs du festival avorté, pour être tout à fait précis.
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Tenet (12 août)
Non, le film le plus attendu de l’été n’est pas un biopic consacré au « fou chantant » (car vous aussi, vous êtes irrémédiablement tenté d’ajouter un « r » après le « t ») mais un objet des plus mystérieux. Trois ans après le génial Dunkerque, qui réinventait le film de guerre, Christopher Nolan (Inception, Interstellar) revient à un genre dans lequel il excelle : une SF qui remue les méninges comme un problème de physique quantique insoluble, tout en assurant magistralement le spectacle. Votre mission si vous l’acceptez : sillonner l’univers crépusculaire de l’espionnage international afin de sauver le monde. Rien que ça.
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Sélection Matthieu Chauveau
