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Le Buzzomètre des films de l’été 2024

Le Buzzomètre des films de l’été 2024

FROID
La famille Hennedricks (26 juin)
Laurence Arné aurait-elle embauché ChatGPT pour le scénario de son premier film ? Si c’est oui, on imagine le prompt : « Écris-moi une histoire sur une famille recomposée à problèmes mais qui va trouver l’harmonie. Mets-y beaucoup de bons sentiments. » Naît alors cette comédie pour petits et grands où beau papa (Dany Boon), belle maman, demi-frères et demi-sÅ“urs décident de créer un groupe de pop.
Deadpool & Wolverine (24 juillet)
« Deadpool est retrouvé dans son univers par le Tribunal des variations anachroniques (TVA), une organisation dont la mission est de surveiller les différentes réalités du multivers et tenter de maintenir les interférences temporelles. » Lire le pitch d’un énième film Marvel, c’est presque regretter les histoires belles, simples et sans surprises chères à Laurence Arné et Dany Boon.
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TIEDE
Moi, moche et méchant 4 (3 juillet)
Parler gros sous avant d’aborder l’artistique n’est jamais bon signe. Partout, il est rappelé que Moi, moche et méchant est la franchise de film d’animation la plus lucrative du box-office mondial (quelque 3,7 milliards de dollars). Avec un tel enjeu, on parie qu’aucun risque n’a été pris dans ce 4 e volume en forme de nouveau blockbuster estival : les Minions seront très mignons et les méchants très méchants.
Alien: Romulus (14 août)
C’était la force de l’œuvre originelle : suggérer plutôt que montrer, pour mieux jouer sur l’angoisse. 45 ans après Ridley Scott, une star du film d’horreur pur et dur (Fede Alvarez, réalisateur de Evil Dead et Don’t Breathe) s’empare du mythe Alien. Ce 9e opus de la saga – qu’on devine très sanguinolent – sera-t-il celui de trop ?
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CHAUD
Kinds of Kindness (26 juin)
Quelques mois après Pauvres créatures, Yórgos Lánthimos est déjà de retour, toujours magnifiquement accompagné d’Emma Stone. Sauf que pour cette troisième collaboration, la Favorite du réalisateur grec doit composer avec deux autres acteurs principaux, dont l’un (Jesse Plemons) a même reçu le Prix d’interprétation masculine à Cannes. Attention aux crises de jalousie : dans le film à sketches Kinds of Kindness, chaque personnage est un psychopathe…
Le comte de Monte-Cristo (28 juin)
Il se dit que c’est la 39e adaptation (au moins !) à l’écran du roman d’Alexandre Dumas. Déjà bien rodés, en tant que scénaristes, avec leur version des Trois mousquetaires, Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière récidivent dans le film de cape et d’épée. Porté par la prestation de Pierre Niney, leur Comte de Monte-Cristo s’annonce aussi efficace qu’une série américaine (Alexandre Dumas, l’inventeur du cliffhanger ?). Trop pour être honnête ?
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TRES CHAUD
Vice-versa 2 (19 juin)
On pensait bien la connaître, la petite Riley, à force de se balader dans son cerveau gouverné par Joie, Tristesse, Colère, Dégoût et Peur. Mais voilà, la jeune fille est désormais une adolescente et le quartier général sorti de l’imaginaire Pixar est mis sens dessus dessous quand débarque Anxiété. 9 ans après un premier coup de maître, Vice-versa est de retour. Toujours aussi inventif, ludique et sacrément intelligent !
Le roman de Jim (14 août)
La sensualité des corps faisant écho à celle des montagnes a toujours été au cœur du cinéma des frères Larrieu (Un homme un vrai, Peindre ou faire l’amour…). Avec Le roman de Jim, le duo pyrénéen bouscule subtilement son univers en passant du corps au cœur, et des Pyrénées au Haut-Jura. Un précipité d’émotion sur le thème de la paternité ressorti bredouille du palmarès de Cannes, mais non sans avoir touché les festivaliers.

BRÛLANT
Trap (7 août)
Ça commence comme Old (2021), par une sortie en famille tout ce qu’il y a de plus rassurante. Ça vire vite au cauchemar avec, comme dans le film précité, une unité de lieu (la salle de concert remplaçant la plage maléfique) qui ne fait que renforcer l’angoisse chez le spectateur. Trap s’annonce comme du grand M. Night Shyamalan, mis en scène avec un perfectionnisme obsessionnel qui devrait ravir les fans d’Hitchcock.
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Emilia Pérez (28 août)
Mais où est passé le cinéaste viriliste (trop…) de De battre mon cÅ“ur s’est arrêté (2005) et Un prophète (2009) ? Avec Emilia Pérez, Jacques Audiard semble se souvenir de son admiration pour les petites frappes (nous sommes chez les narcotrafiquants), mais en déjouant complètement les codes du film de gangsters. Plus Almodóvar que Scorsese, ce 10e long-métrage de Jacques Audiard raconte l’histoire d’un chef de cartel qui fait sa transition de genre pour devenir une femme,
tout en prenant la forme d’une comédie musicale !
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Photos :
Emilia Pérez © Why Not/Shanna Besson / La Famille Hennedricks © Julien Panié / Deadpool & Wolverine © 20th Century Studios / Moi, moche et méchant 4 © Illumination and Universal / Alien: Romulus © 20th Century Studios / Kinds of Kindness © Atsushi Nishijima / Le comte de Monte-Cristo © Pathé/Jérôme Prébois / Vice-Versa 2 © Disney/Pixar / Le roman de Jim © Pyramide Distribution / Trap © Warner Bros / Emilia Pérez © Why Not/Shanna Besson

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