Aux heures d'été
Une quinzaine de concerts, du cinéma en plein air mais aussi des lectures au Jardin des plantes, des spectacles jeune public au Val de Chézine... Aux Heures d’été, c’est toute la diversité des cultures du monde six semaines durant sur un territoire nantais non moins pluriel.
Photo : Trio Da Kali © DR
- Du mardi 10 juillet 2018 au vendredi 17 août 2018
L'article
Accordéons en feu
Malgré ses multiples propositions, la programmation a le mérite d’être lisible. Musiques intimistes chaque mardi dans les Douves et plus festives chaque jeudi cours Saint-Pierre. L’accordéoniste finlandais Antti Paalanen déjoue génialement cette règle (mardi 14 août) avec son folklore personnel minimaliste et plein de fougue. De l’accordéon joué d’une manière superbe et surprenante, il en sera aussi question avec le Cap-Verdien Bitori (16/07, cours Saint-Pierre), légende du Funana, cette musique traditionnelle libre et enivrante, tellement qu’elle fut interdite par les colons portugais jusqu’en 1975.
Mélodies célestes
Fêter les cultures d’ici et d’ailleurs : l’Ensemble Minisym (7 août, Douves) pourrait à lui seul résumer le projet du festival. Imaginez une formation nantaise dédiée à la riche œuvre du compositeur américain Moondog, influencé aussi bien par Bach que par les chants de chamanes… Tout aussi magnifique, le trio Da Kali (26/07, cours Saint-Pierre) nous vient du Mali. Ses musiciens sont issus d’une longue lignée de griots, ces bardes se transmettant musique, poésie et histoire de génération en génération. Bercé par la divine voix de Hawa Kasse Mady Diabaté, vous ne saurez plus où vous habitez...
Le sens de l’accueil
Aux Heures d’été, l’ouverture au monde ne se joue pas qu’en musique. Chaque mercredi, place au 7 e art avec une programmation hétéroclite. Dans un contexte international où notre sens de l’accueil est mis à rude épreuve, il fait bon s’installer au Parc de la Bottière-Chênaie le 18 juillet. Sur un ton léger et décalé, le film norvégien Bienvenus ! questionne notre rapport aux migrants. De l’accueil, il en est aussi question, à une échelle plus restreinte (l’éternelle histoire du jeune orphelin) dans Ma vie de Courgette (25/07, Port Boyer), l’un des meilleurs films d’animation de ces dernières années.