Pluridisciplinaire
Tromelin, l'île des esclaves oubliés

Cette exposition a l’ambition d’évoquer une page importante de l’histoire maritime, ainsi que la question de la traite et de l’esclavage dans l’océan Indien, illustrées par un naufrage et ses rescapés malgaches qui tentèrent de survivre pendant près de quinze années sur cet îlot inhospitalier.
Dates :
- Du samedi 17 octobre 2015 au samedi 30 avril 2016
Horaires :
- Mardi : 10:00 - 18:00
- Mercredi : 10:00 - 18:00
- Jeudi : 10:00 - 18:00
- Vendredi : 10:00 - 18:00
- Samedi : 10:00 - 18:00
- Dimanche : 10:00 - 18:00
Lieu :
Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder
44000 Nantes
44000 Nantes
Prix :
de 0 à 8€
Tél : 08 11 46 46 44
Site :
chateaunantes.fr
L'article
Les planches de la mémoire
Le château des Ducs de Bretagne revient, pour la première fois depuis les Anneaux de la Mémoire, sur la douloureuse question de l’esclavage au travers de l’abjecte et tragique histoire de Tromelin.
Cette exposition itinérante évoque donc le naufrage de L’Utile, parti de Bayonne en 1760 et finissant sa course sur l’îlot désert de Tromelin quelques mois plus tard. À son bord, on compte 160 malgaches victimes du trafic illégal d’esclaves dont seuls 80 parviennent à débarquer sur l’île. Si l’équipage réussit à la quitter, promettant de revenir dans les meilleurs délais, les malgaches restent près de 15 ans abandonnés de tous sur ce morceau de terre hostile. Quant La Dauphine arrive en 1776, il ne reste plus que 8 rescapés.Autour de ce récit accablant et pourtant bien réel, s’articulent les témoignages historiques qui se font l ‘écho de ce drame mais également le fruit des quatre missions de fouilles archéologiques révélant l’organisation de la vie sur cet amas de sable inhospitalier. Ce corpus poignant porte les stigmates d’une existence désespérée sur lesquelles planent les questions de l’humain, de l’abandon, de la solitude et de la traite négrière. Ces aspects sont omniprésents dans Les esclaves oubliés de Tromelin, bande dessinée de Sylvain Savoia dont les planches ponctuent l’exposition qui aborde l’histoire du drame mais aussi l’atmosphère très particulière des fouilles menées autour de celui-ci.
Marie Groneau