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Festival

Les Utopiales 2018

Les Utopiales 2018 Festival

Le festival international de science-fiction de Nantes célèbre en 2018 le Corps dans tous ses états.
© Beb-Deum

Calendrier Dates :
  • Mercredi 31 octobre 2018 à 10h00
  • Jeudi 1 novembre 2018 à 10h00
  • Vendredi 2 novembre 2018 à 09h30
  • Samedi 3 novembre 2018 à 09h00
  • Dimanche 4 novembre 2018 à 10h00
  • Lundi 5 novembre 2018 à 08h30
Localisation Lieu : La Cité des Congrès de Nantes, 5, rue de Valmy
44000 Nantes
Prix : 8 à 40€
Téléphone Tél : 02 51 88 20 00
Site web Site : utopiales.org
L'interview

L'interview

Jean-Sébastien Steyer, invité du festival Les Utopiales

Paléontologue, Jean-Sébastien Steyer est spécialisé dans l’évolution des espèces avant l’arrivée des dinosaures. Auteur de nombreux livres accessibles, il est un habitué des Utopiales. Il participe cette année à de nombreux rendez-vous du Festival international de science-fiction de Nantes. Rencontre.

" «Les Utopiales explosent les frontières !» "

Les Utopiales, pourquoi est-ce un festival incontournable ?
Les Utopiales est le festival de science-fiction où sont invités artistes et scientifiques. Artistes bien sûr, car la Sf est avant tout un art, littérature, cinéma, BD, jeu vidéo, etc. Mais les scientifiques sont aussi conviés car dans “science-fiction” il y a “science”. Cela, Roland Lehoucq et son équipe l’ont bien compris : grâce à eux, Les Utopiales explosent les frontières ! Quoi de plus multidisciplinaire que ce savoureux cocktail entre arts et sciences ?

Vous participez cette année à 8 tables rondes/conférences sur des thématiques très diverses, qu’est-ce qui les réunit ?
Oui, je suis bien mis à contribution cette année (rires) et c’est toujours un réel plaisir ! Mes interventions gravitent autour de l’évolution des espèces. En tant que paléontologue cette thématique m’est chère. Mais l’évolution est aussi un thème fort et récurrent en science-fiction : d’où venons-nous ? Où allons-nous ? Des réponses se trouvent aussi dans de nombreuses œuvres de Sf !

En quoi la thématique des Utopiales 2018 – le corps - est-elle proche de votre travail ?
Le corps est l’unité de base de l’évolution des espèces. Un corps, c’est avant tout un organisme en interaction avec son environnement, avec d’autres corps, d’autres individus, d’autres espèces. Cette thématique est volontairement large, elle englobe notamment toutes les sciences naturelles, paléontologie comprise.

Votre intérêt pour la science vient-il de la science-fiction ou l’inverse ?
Déjà tout petit je voulais devenir paléontologue. Les dinosaures et autres espèces éteintes me fascinaient. Les “monstres reptiliens” étaient mes amis (rires). Puis un jour, je suis tombé sur Tolkien et j’ai pris une claque : comment pouvait-on décrire aussi bien des dragons et autres monstres légendaires ? La culture des mondes imaginaires s’est alors emparée de moi car je me posais les mêmes questions avec la science-fiction : comment concevoir des monstres extraterrestres ? Cette question me taraude encore ! (rires à nouveau).

La SF est-elle pour vous un outil de vulgarisation ?
Absolument ! Expliquer les sciences cachées derrière la fiction est un outil puissant de vulgarisation. Le but n’est pas de démolir la SF mais d’enrichir le regard du lecteur, du téléspectateur en traitant du contenu scientifique : mobiliser ses connaissances, s’informer, analyser, faire preuve d’esprit critique, voilà ce que la science peut nous apporter aujourd’hui.

Vous étudiez ce qui existait avant, qu’est-ce que cela dit de ce qui adviendra ?
Vaste programme ! D’ailleurs Nietzsche disait « Le futur appartient à celui qui a la plus longue mémoire » : connaitre l’évolution des espèces passées peut en effet aider à leur imaginer un futur. Mais je plaide plutôt pour le présent : c’est à nous aujourd’hui de faire en sorte que demain la Terre soit encore viable.

Un rendez-vous incontournable aux Utopiales 2018 ?
Difficile de faire un choix… choisir, c’est renoncer ! (rires).

Rendez-vous avec Jean-Sébastien Steyer : L’Invasion des profanateurs : parasite-fictions (31/10 à 18h), Expérience de pensée, Aujourd’hui, sans nous  (1er/11 à 11h), Momies, fossiles et thanatopraxie (1er/11 à 14h), De la matière inerte à la matière vivante (1er/11 à 18h30), Une nouvelle collection chez Le Bélial : Parallaxe (2/11 à 16h30), Jurassic Park ou le remède à la Grande Extinction ? (2/11 à 19h30), Le Grand Albert : Transmutation, métamorphoses, évolution (3/11 à 16h), Les chimères ou l’hybridation (4/11 à 11h).



Mathilde Hérard
Crédit photos : © Honnorat
L'article

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L’odyssée de l’espèce  !
Année après année, Les Utopiales ont conquis un public de plus en plus nombreux et fidèle. Il n’est pas trop tard pour prendre le train en marche. Pendant six jours, toutes les transformations s’offrent à nous. Et c’est accessible à travers la littérature, le cinéma, la bande dessinée, les arts plastiques, le jeu vidéo. Bref, embarquons.
Corps à corps
L’édition 2018 des Utopiales prend à bras le corps la thématique du corps. Le corps physique qui, aux Utopiales, n’est pas qu’humain. Le corps psychique bien sûr qui amène à parler de transhumanisme pour peut-être accoucher d’une humanité nouvelle. Le corps virtuel très présent en science-fiction avec les avatars. Et le corps social pensé notamment par George Orwell avec 1984 !

Tout nouveau tout beau
Après avoir augmenté le nombre de jours et les plages horaires, Les Utopiales imaginent une Nuit blanche cinématographique et ludique (le vendredi soir). Le lieu unique accueille l’Université éphémère au salon de musique. Et, il fallait y penser, le S-F comme Science-Festin passe à table à la Cité. Ou quand la gastronomie s’invite aux Utopiales pour un menu résolument futuriste composé par des chefs qui n’oublient pas les clins d’œils aux références de la science-fiction (mercredi 31, 21h).

Questions plurielles
Aucune question n’est tabou aux Utopiales dont le nombre de conférences, débats et tables rondes impressionne. Parmi les sujets : Frankenstein vs Marx, Accepter un corps étranger, Vers une vie autonome dans l’espace ?, Les réseaux, nouveaux organes de démocratie ?, Le nouvel art d’aimer, Quelles pistes institutionnelles pour faire face au changement climatique ?, Demain, tous végétariens ?, Prêter son corps, Transhumanisme, au-delà du bien et du mâle. Et même une interro-surprise sur la mort. Et à chaque fois, les bons spécialistes pour éclairer le débat.

Le top des expos
Derrière l’affiche se cache Beb-Deum qui, depuis 30 ans, porte un regard critique sur la société humaine. Reconnaissable entre mille, il fait l’objet d’une exposition. Parmi les nombreuses expositions, on ne rate pas C’est arrivé demain qui explore les relations entre bande dessinée, science-fiction et nouvelles technologies de l’image. On y retrouve Denis Bajram, Mathieu Bablet et Marion Montaigne.

Des invités
Sous l’impulsion du président Roland Lehoucq et de la déléguée artistique Jeanne-A. Debats, on retrouve une palette d’invités tout aussi impressionnante que la liste des tables rondes. John Scalzi, Élisabeth Vonarburg, Robert J. Bennet côté littérature ; Marion Montaigne, Héloïse Chochois, Alberto Varanda ou Lewis Trondheim, côté bande dessinée ; Audrey Dussutour, Étienne Klein ou Marc-André Selosse parmi les scientifiques. On patiente un peu pour avoir la liste des cinéastes.

Aude Moisan
Crédit photos : Crédit photos : © Beb-Deum
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