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Festival

Les Utopiales 2024

Les Utopiales 2024 Festival
Les Utopiales 2024 Festival

Cette année, Les Utopiales, festival international de scinece-fiction, partent en quête d’Harmonie. Est-elle synonyme de Paix ? Cycles et Équilibre sont-ils indispensables à son avènement ? Ne serait-elle pas source de Dissonances, qu’elles soient cognitives, éthiques ou musicales ?
Photo : Emil Ferris © Whitten Sabbatini

Calendrier Dates :
  • Mercredi 30 octobre 2024 à 14h00
  • Jeudi 31 octobre 2024 à 08h15
  • Vendredi 1 novembre 2024 à 08h30
  • Samedi 2 novembre 2024 à 08h30
  • Dimanche 3 novembre 2024 à 08h30
Localisation Lieu : La Cité des Congrès de Nantes, 5, rue de Valmy
44000 Nantes
Prix : 8 à 11€/jour
Site web Site : utopiales.org
L'interview

L'interview

Marion Montaigne : « J’ai parfois la tête qui pique en écoutant des chercheurs. »

Multi-primée, Marion Montaigne rend la science accessible. Que ce soit sur son blog ou dans ses BD (Tu mourras moins bête, Dans la combi de Thomas Pesquet ou Nos mondes perdus), son style fait fureur. Elle est l’une des personnalités les plus attendues de la 25 e édition des Utopiales.

Comment est-ce que vous vous présentez ?

Je l’ai fait hier au sport ! Je dis que je suis autrice, dessinatrice. Je fais de la BD mais spécialisée en vulgarisation scientifique pour que ça fasse sérieux. Alors après, j’explique en quoi ça consiste. La méthode des scientifiques, les coulisses des labos…
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Avec vous, la vulgarisation scientifique a de beaux jours devant elle, non ?

Oh, c’est me donner beaucoup d’importance ! J’espère ne pas être seule. La science avance : il faut qu’on soit nombreux car il y a plusieurs tranches d’âge, de niveaux… Et en plus, parfois, j’ai envie de faire de la fiction. J’aimerais être polyvalente et variée.
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Racontez-nous votre rencontre avec Thomas Pesquet ?

J’avais loupé un commentaire qu’il avait laissé sur mon blog, début 2015, quand je parlais des astronautes et c’était très irrévérencieux. Quand je me documentais pour une BD type Est-ce qu’on peut aller sur mars ?, on me parlait beaucoup de lui. Et je ne le connaissais pas du tout. J’ai pris contact. Quand il est venu à mon atelier de bédéistes un peu courbés dans la pénombre, on a vu entrer un baraqué qui se tenait droit et respirait l’assurance. 
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Avoir été la confidente de Pesquet, ça en jette ?

Confidente non ! C’était plus sérieux. L’idée était de parler d’un archétype. Il m’a raconté plein d’anecdotes. Mon sujet : montrer son métier absurde. C’est intéressant de connaître quelqu’un avant qu’il soit célèbre. Au début, j’avais plus de followers et après beaucoup moins !
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Que connaissez-vous des Utopiales ?

Je suis venue en 2018. J’aime beaucoup car c’est un festival où je suis aussi dans le public. Je vais écouter ceux qui parlent de SF. La dernière fois, j’ai découvert des gens que je lis et suis. C’est important parce qu’en SF, je suis un peu à la ramasse. Je ne sais pas si moi, je vais apporter beaucoup de nouveautés mais je suis gourmande de rencontres.
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“Les Utopiales ? C'est un festival où je suis aussi dans le public.”

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La science-fiction, qu’est-ce qu’elle vous apporte ?

Je veux que la SF me projette dans un autre univers où on aurait tiré à fond la caisse les ficelles d’un fait scientifique. Pour moi, c’est tirer la ficelle, comme une pelote. Ça nous prépare physiquement et psychologiquement. On essaie de projeter ce qu’on risque de faire. Ça me change de mon quotidien, c’est une sorte de philo scientifique.
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Votre principale qualité, est-ce que c’est l’intelligence ou l’humour ?

Je pense que c’est d’abord la curiosité. L’humour, ça aide beaucoup car ça permet d’éviter ce ton supérieur qui peut être un écueil dans la vulgarisation. Une sorte de lubrifiant ! C’est parfait parce que j’ai parfois la tête qui pique en écoutant des chercheurs. 
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Avez-vous abandonné l’illustration jeunesse ?

Je suis plus à l’aise dans la BD. J’ai besoin d’un ton BD-adulte sinon je m’ennuie un peu. Je suis trop irrévérencieuse mais lue par les jeunes qui ont le droit de lire de l’humour un peu trash. Évidemment, c’est pas dans toutes les familles.
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On sait que vous êtes une femme engagée mais quels sont vos engagements ?

J’aime évoquer la question des femmes dans la science mais sans que ça clignote. Pas du genre « Ah là là, je suis une nana dans un milieu viril. » Je veux que mes BD montrent que ça n’est pas revendiqué. J’ajoute de petites piques sur les hommes politiques. J’essaie de le faire subtilement.
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Est-ce qu’on parle de la place des femmes dans les milieux scientifiques et artistiques ?

En science, les pauvres, elles recherchent toujours plus de visibilité. La BD encourage les filles à faire de la science. J’essaie d’en mettre beaucoup en scène pour montrer aux petites filles que ça n’est pas un problème. Mais je ne veux pas me cantonner à des trucs de filles. Ça n’est pas parce qu’on est une nana qu’on doit faire des choses en rose et girly. Heureusement, pas mal d’autrices font leur place. Et il faut en finir avec les clichés. On essaie de faire avancer les choses.

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Qu’est-ce qui vous nourrit ?

Je lis pas mal de livres scientifiques et certains vulgarisateurs américains (Mary Ross), des articles sur les découvertes. En particulier sur l’étho­logie qui est l’étude du comportement animal. Ed Young, c’est génial et assez fascinant. Ça me donne l’impression d’être dans un film de SF. 
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Votre blog tumourrasmoinsbete avait un succès fou, vous en avez eu marre ?

J’ai fait une grosse pause pendant mon aventure sur Pesquet. J’ai changé de support en utilisant Instagram. C’est rodé. Il faut faire des gags et les mises en scène sont faciles. C’est plus rigolo.
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Est-ce que, comme David Castello Lopez, vous pourriez aller jusqu’à faire un spectacle ?

J’adore David Castello Lopez. Je suis allée le voir et je me suis marrée comme une baleine. Mais je ne suis pas à l’aise avec ma tronche. Moi, c’est d’abord le dessin ! Mais la question est intéressante parce que je vois parfois le blog comme une mise en scène au théâtre. En plus, je suis pantouflarde le soir mais avec un masque pour pas montrer ma tête…
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Marion Montaigne aux Utopiales
Samedi 2 novembre à 16h15, salle 2001,
Cité des Congrès, Nantes.
Dimanche 3 novembre à 11h45 : débat Archéologies
du futur, Le Lieu Unique, Atelier 1, Nantes.



Interview Patrick Thibault
Crédit photos : © Chloé Vollmer Lo
L'article

L'article

Pour sa 25 e édition, le Festival International de science-fiction de Nantes continue sur sa lancée. Cinéma, littérature, BD, sciences, jeux vidéo… Un savant dosage d’artistes et de scientifiques pour contextualiser notre monde et ce qui fait société. 

Voilà un thème qui tombe à pic ! Pour la 25e édition, Les Utopiales partent en quête d’harmonie. Débats et discussions vont donc parler de paix, équilibre, cycles et dissonances. Avec l’ambition d’illustrer la maxime de Cocteau : « L’harmonie, c’est la conciliation des contraires et pas l’écrasement des différences. » 

Au rendez-vous, des auteur.ices comme Emil Ferris (succès mondial pour Moi ce que j’aime c’est les monstres et auteure de l’affiche), Mary Robinette Kowal (auteure américaine engagée sur les questions du genre, la couleur de peau et l’orientation sexuelle), Marion Montaigne (en interview ci-contre) ou Catherine Dufour (entre SF, fantasy et polar). Mais aussi le grand Alain Damasio, John Scalzi et son humour ravageur (adapté par Netflix).

Des scientifiques incontournables comme Cléo Collomb, Audrey Dussutour, David Elbaz ou Hirotaka Osawa pour des débats passionnants sur l’IA, l’univers ou la guerre cognitive. Des gameur.es, des cinéastes, des artistes. 

À chacun son entrée puisque Les Utopiales sont hyper-accessibles. Mais vous pouvez opter pour un parcours thématique, les ateliers du futur, le ciné-concert Robocop ou le concert électro-science, l’école du professeur Zutop (programme jeunesse), la leçon du Président, une soirée jeux… Entrez, c’est ouvert.

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13 expositions

Quand on entre dans la galaxie des Utopiales à La Cité des congrès, on est impressionné par les expos. The Emil Ferris Freakshow réunit 50 dessins originaux, reproductions
grand format, objets personnels pour récréer l’univers de celle qui signe l’affiche. Mais aussi une expo autour de Godzilla
et le genre kaiju eiga, une autre sur l’artiste protéiforme Aleski Briclot, une sur l’anniversaire du magazine Métal Hurlant…
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La 25e édition en chiffres

291 intervenant.es

13 expositions

137 conférences et tables rondes

86 séances de cinéma

10 ateliers du futur

Des centaines de jeux

5 jours et 1 matinée scolaire

4 soirées festives

7 000 m2 dédiés à la science-fiction

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Les Utopiales en chiffres

24 éditions

1 289 538 visiteur.euses

Un record de 141 538 visiteur.euses en 2023

Plus de 2 990 auteur.ices, dessinateur.ices et chercheur.ses invité.es

1 252 films projetés

189 expositions et installations artistiques

248 nouvelles inédites publiées dans l’anthologie



Patrick Thibault
Crédit photos : © Emil Ferris
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