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Festival

Les Rendez-vous de l'Erdre 2024

Les Rendez-vous de l'Erdre 2024 Festival
Les Rendez-vous de l'Erdre 2024 Festival

La rencontre inédite du jazz et de la Belle plaisance.
Le festival Les Rendez-vous de l’Erdre est à la fois l’un des plus grands festivals de jazz en France et un rassemblement nautique rare. Entièrement gratuit, il prend place chaque fin d’été depuis 38 ans, durant une semaine, en extérieur sur l’espace public. Le festival se déroule à Nantes et dans 14 autres villes de Loire-Atlantique, sur 86 km le long de l’Erdre et du canal de Nantes à Brest.

Calendrier Dates :
  • Lundi 26 août 2024 de 15h00 à 23h55
  • Mardi 27 août 2024 de 15h00 à 23h55
  • Mercredi 28 août 2024 de 15h00 à 23h55
  • Jeudi 29 août 2024 de 15h00 à 23h55
  • Vendredi 30 août 2024 de 15h00 à 23h55
  • Samedi 31 août 2024 de 15h00 à 23h55
  • Dimanche 1 septembre 2024 de 15h00 à 23h55
Localisation Lieu : Nantes et Loire-Atlantique, Nantes
44000
Prix : Gratuit
Site web Site : rendezvouserdre.com...
L'interview

L'interview

Interview de Jeanne Added : « Ma langue, c’est la musique »

Après sa première tournée autour de l’album By your side, Jeanne Added reprend la route. Cette fois en acoustique, accompagnée du pianiste Bruno Ruder et de ses deux choristes Naël Kaced et Laetitia N’Diaye. Another place, another tour… L’occasion d’une nouvelle rencontre.

" J’aime aussi les festivals qui permettent de rencontrer des publics qui ne sont pas les nôtres.
"

D’où vient cette envie d’enchaîner des tournées dans des configurations différentes ?
Disons que c’est une façon de continuer à travailler tout en en changeant les conditions. Après un spectacle très lourd techniquement, on va reprendre le train et dormir à l’hôtel plutôt qu’en tour-bus. Une équipe plus réduite permet de faire des concerts d’une façon plus légère. Quelque chose de moins calé permet plus de liberté.
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C’est pour toucher des gens différents ou les mêmes d’une autre manière ?
Les deux. C’est toujours bien de toucher de nouvelles personnes mais je veux surtout pratiquer la musique d’une manière différente. Quand on passe d’un spectacle mis en scène avec un décor et beaucoup de lumières à un concert acoustique, ça n’est pas la même façon de faire de la musique. C’est bien moins écrit, on va pouvoir changer à la marge chaque jour. Renouveler mon rapport à la musique tout le temps, ça me fait du bien !
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Est-ce que c’est une manière de dire que c’est la voix qui compte le plus ?
C’est une manière de recentrer sur la musique. Le piano de Bruno Ruder est un orchestre à lui seul. Il est très impressionnant et tient la comparaison face à un orchestre de 10 personnes. J’ai toujours voulu que la musique soit au centre. Avec moi, elle n’a jamais disparu mais je veux toujours la chercher où elle se cache et la convoquer. En ce moment, ça fait du bien d’être dans quelque chose de très poétique et joyeux.
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Comment gérez-vous le rapport à la voix qui est votre principal instrument de travail ?
Ce qu’il faut comprendre, c’est que la voix n’est jamais seule. C’est un rapport au corps, à tout ce qu’il y a dedans. Les muscles, les tissus, les organes, le sang, l’eau, les entrailles, les os, les membres… Tout ce qui nous constitue. Depuis que c’est devenu pour moi un travail intense avec un rythme soutenu de concerts, ça s’est amplifié, ce rapport. C’est un mélange de respect et challenge.
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Disons que vous vous accordez une confiance mutuelle ?
Tout à fait. Je crois que c’est la meilleure relation de ma vie ! (rires).
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Vous écrivez et chantez davantage en anglais qu’en français, est-ce que vous êtes la même en anglais et en français ?
Non évidemment. Les langues sont construites de façon différente. Et elles font penser et vivre de manière différente. Les sons sont aussi différents. Mais, même si je chante un peu plus en français, ma culture musicale est principalement anglophone, américaine et afro-américaine.
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Comment avez-vous apprivoisé l’anglais ?
Je crois que c’est une langue dont j’ai tout de suite compris le fonctionnement. Dès le lycée, c’était assez naturel et ça me demandait peu d’efforts.
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Finalement, au-delà du français et de l’anglais, je pourrais vous demander quelle est votre langue…
Ma langue, si j’en ai une, c’est la musique. L’expression musicale est la plus universelle qui soit. C’est incroyable, très abstrait mais à la fois ça exprime tout de manière claire et absolue.
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Vous étiez venue au festival Les Rendez-vous de l’Erdre en 2015, est-ce que ça sera une occasion de retrouver des collègues du jazz ?
Je ne les ai jamais vraiment quittés. Ceux qui sont proches de moi et l’ont toujours été le resteront. Mais finalement, je ne fais pas du jazz, la chanson me passionne trop !
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Quand vous regardez dans le rétro, qu’est-ce que vous voyez ?
Je ne sais pas exactement. Je gagne en liberté, non ?
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Vous préférez vous tourner vers l’avenir ?
Oui. Je veux continuer à faire de la musique de la façon qui me correspond. Si le recul me permet de comprendre, c’est bien ça : j’ai tout organisé tout le temps pour pouvoir faire ce que je veux.
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Que vous apporte le public dans les concerts ?
J’ai envie de dire qu’il est comme l’eau froide qui retend les chairs. Là où je peux être éparpillée le reste du temps, sur scène, je suis concentrée. J’aime aussi les festivals qui permettent de rencontrer des publics qui ne sont pas les nôtres. La curiosité et le lien, c’est essentiel.
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Francofolies, La Rochelle, 11 juillet.
Festival Musique au Logis, La Chabotterie (85), 25 juillet.
Les Rendez-vous de l’Erdre, Nantes, 31 août.



Propos recueillis par Patrick Thibault
Crédit photos : © Mathieu Foucher
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