C’est quoi ? Le plus grand des voyages, à deux pas de chez soi. Pourquoi y aller ? Comme chaque année, Aux heures d’été constitue le meilleur moyen de s’évader à moindre frais - tout est gratuit - vers des destinations immanquablement exceptionnelles. Orient, Afrique, Amériques et Balkans deviennent tout à coup accessibles, en musique par les douves du Château des Ducs ou la cours Saint-Pierre, et en images par les quartiers de Nantes, avec leur cinéma en plein air.
Matthieu Chauveau
Les femmes s'en mêlent
Elles restent sous-représentées sur les scènes européennes, voire purement et simplement interdites de production artistique dans certains pays, les femmes sont plus que jamais à l’honneur cette année Aux heures d’été. La chanteuse brésilienne mais aussi musicologue Renata Rosa, la divine voix turque/kurde Aynur, la cinéaste Deniz Gamze Ergüven et son film Mustang sont de formidables symboles de liberté féminine.
World cinéma
Le Virgin Suicide dans un village reculé de Turquie qu’est Mustang, donc, Le Chat du Rabbin algérien de Joann Sfar, Retour à Ithaque, l’échappée cubaine de Laurent Cantet ou la comédie sociale brésilienne Une seconde mère, Aux heures d’été rappellent qu’il existe un world cinéma, au même titre qu’une world music. Un septième art ouvert qui prend d’autant plus son sens quand il projeté en plein air dans les quartiers.
Musiques hors-norme
Et la musique alors ? C’est bien elle, la première à l’honneur dans Aux heures d’été avec des musiciens venus de tous horizons, géographiques et stylistiques. Nos préférés sont ceux qu’il est impossible de placer sur une carte, dans un genre, comme Yom, clarinettiste klezmer qui se réapproprie les folk songs de cowboys ou Imperial Pulsar, rencontre de la scène jazz hexagonale la plus novatrice et de percussionnistes burkinabés.