La tendresse

Et la tendresse, bordel !

Elle revendique un théâtre documentaire et une écriture (souvent) plurielle. Et son propos – elle ne revendiquerait pas ce possessif – fait mouche. Julie Berès ne vit pas hors du temps et ne s’embarrasse pas de justifications intellectuelles. Elle parle de nous et, pour se faire, c’est nous qu’elle met sur scène. Comme avec ces quatre femmes, dans Désobéir, qui nous parlaient de sexualité et de religion, de leur ailleurs qui est désormais ici. Un spectacle juste dont on ne sortait pas indemne. Et il en va de même avec cette nouvelle création. Cette fois, ce sont de jeunes hommes dont on entend la parole. Tout a commencé par la collecte de témoignages sur le rapport de ces jeunes à la masculinité, à la sexualité mais aussi au monde du travail et à la société. Avec Alice Zeniter, Lisa Guez et Julie Berès, Kevin Keiss signe un texte qui nous parle de leurs interrogations qui sont aussi les nôtres.

Vincent Braud