Rendez-vous pris pour Les Rendez-vous de l’Erdre

Les Rendez-vous de l’Erdre reviennent en force cette année. Du cœur nantais, installé au Château des Ducs de Bretagne jusqu’à la scène blues à Sucé-sur-Erdre. Plus que jamais, on nous invite à divaguer le long de « la plus belle rivière de France », au son des plus beaux jazz d’un peu partout.
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Little Italy
À l’heure où les festivals se recentrent sur des programmations franco-françaises, quel plaisir de voir Les Rendez-vous de l’Erdre parvenir à attirer des artistes extérieurs à nos frontières. Au-delà des Alpes, déjà : et même à trois reprises avec Stefano Di Battista (sax), Francesco Bearzatti (re-sax) et Paolo Damiani (contrebasse) accompagné d’élèves du conservatoire de Rome (fortissimo !). Au-delà de l’Atlantique puisque le pianiste Kenny Barron, mythique accompagnateur du Stan Getz dernière période, est aussi attendu. Mais l’événement immanquable sera certainement la venue de la légendaire organiste américaine Rhoda Scott qui, elle, n’aura pas à se soucier d’hypothétiques restrictions
de déplacement. Elle vit depuis quelques années… au Mans.
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Jazz libres
Événement grand public par son format libre et gratuit, Les Rendez-vous de l’Erdre n’ont jamais versé dans le jazz à papa. Et on les en remercie à chaque édition ! Plutôt que d’enfermer le genre dans un passéisme qui serait contraire à son esprit originel, ils le poussent même régulièrement dans ses retranchements. Et ce n’est pas parce que des règles sanitaires s’imposent que les règles harmoniques n’ont pas le droit d’être malmenées. Une assertion que devrait partager Denis Charolles, multiinstrumentistes et bidouilleur de génie qui fête les 25 ans de ses inclassables Musiques à Ouïr. Mais aussi le bassiste Sylvain Daniel qui, dans son dernier album fantasme un Victor Hugo en pleines Contemplations du jazz fusion de Miles Davis.
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Le long de l’eau
Accessible aux revenus modestes et pouvant être construit soi-même, le Moth, modèle de voilier à l’honneur cette année, pourrait bien donner des envies de plaisance même aux moins téméraires. Par l’eau ou par les terres, on conseille vivement aux festivaliers de remonter l’Erdre (et le canal de Nantes à Brest) pendant le festival : pour y admirer les bateaux mais aussi pour continuer leurs pérégrinations musicales. Une escale à privilégier, parmi les 12 villes traversées ? Sans conteste le joli port de Sucé-sur-Erdre, samedi 28 août. Le matin, vous pourrez vous y réveiller en même temps que le soleil au son de la trompette tamisée de Geoffroy Tamisier. Et, le soir, ne pas fermer l’œil de la nuit après la prestation enflammée du bluesman Kirk Fletcher.
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Matthieu Chauveau
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Du 23 au 29 août. Nantes, Erdre, Canal.