Les Instants du monde
Une édition consacrée aux chants libres.
- Du mardi 18 mars 2014 au dimanche 23 mars 2014
L'avis de la rédaction
C’est quoi ?
Cette année, le festival s’intéresse aux chants libres.
Au programme.
Le 18 mars, le festival s’ouvrira avec les ensembles Aria Vocae et Aria Lachrimae qui accompagneront la chanteuse Svetlana Spajic pour une soirée autour des polyphonies serbes et baroques. On retrouvera ensuite la “chouchou” des Instants du monde, Kamily Joubran, ou encore les voix festives et occitanes de Du Bartàs.
L'interview
Depuis décembre dernier, l’Angevin Vincent Loiseau, amoureux des voyages au long cours, parcourt Rezé en long, en large et en travers. À l’occasion des Instants du Monde, il ouvre en grand son journal de bord.
Comment en êtes-vous au slam ?
Je suis arrivé à ce style de voix parlée, le spoken word, car je venais d’un style plus rapé. J’ai voulu que ma voix prenne plus de nuances et me sentir plus libre avec les beats.
Aviez-vous l’envie d’aller vers un rap plus conscient ?
Pas vraiment. Le côté rap conscient, je l’avais déjà avant. Je voulais justement me détacher du message pour proposer une peinture sociale. J’avais envie d’un phrasé murmuré, plus doux que je n’arrivais pas auparavant à adapter à ma tchatche.
Vous êtes un amoureux des voyages. En quoi ces derniers vous influencent-ils ?
J’ai commencé à voyager il y a 12 ans. Avant, je n’étais jamais sorti de chez moi. Jusqu’à 22 ans, tout cela m’était étranger. Je suis allé au Japon, en Inde et j’ai fait la connaissance du Mali. Dès lors, plus n’a jamais été pareil. Tout de suite, les voyages ont été une ouverture. Je me suis mis à collectionner les instruments du monde. J’ai appris d’autres langues. Tout cela a conditionné ma façon de penser.
Considérez-vous votre résidence à Rezé comme un voyage ?
C’est un voyage plus petit, mais c’est un voyage quand même. L’Arc m’a donné la chance de montrer toutes les facettes de mon travail : livre pour enfants, spectacle de slam théâtralisé, mon spectacle musical… L’équipe de L’Arc a été exceptionnelle. Et je tiens vraiment à le dire.
Comme votre travail est multiple. Comment doit-on vous définir ? Conteur ? Slameur ? Comédien ?
Ce n’est pas simple de me définir. Je dirais chanteur et conteur. Et ce même, si je n’aime pas ce dernier mot.
Pourquoi ne l’aimez-vous pas ?
Il est malheureusement parfois trop chargé dans la tête des gens. Il cache un côté "il était une fois". Alors que moi, je suis sur du récit, des carnets de voyages.
Propos recueillis par Arnaud Bénureau