Scopitone 2016

C’est quoi ? Les arts numériques sous toutes leurs coutures, même dansantes.
Pourquoi y aller ? Pour sa 15^ème édition, Scopitone offre un panorama toujours plus large de ce que les nouvelles technologies ont à nous offrir en matière visuelle comme sonore. Côté installations, le Japon questionne notre perception de la réalité avec les travaux de Ryoichi Kurokawa, Daito Manabe et Motoi Ishibashi. Côté musique, le voyage s’annonce mouvementé, entre révélations françaises (N’to, Les Fils du Calvaire, Jacques…) et valeurs sûres venues d’Europe (Lindstrøm) et d’au-delà (MSTRKRFT).

Matthieu Chauveau

Murder on the dancefloor

Malmener les dancefloors, c’est le minimum que l’on attend d’un festival de musiques électroniques. Cette mission, on ne doute pas que les bien nommés frenchies de Bagarre la mèneront au mieux avec leur électro-punk-new-wave-glam-hip-hop chantée dans la langue de Molière. Moins weirdo mais tout aussi efficace, l’électro râpeuse de Jesse F. Keeler et Al-P, plus connus sous le nom MSTRKRFT, devrait mettre tout le monde d’accord, tout comme le dj set live de la nouvelle reine des nuits techno berlinoises, Paula Temple.

Matthieu Chauveau

La science des rêves

Envisager ces mêmes pistes de danse comme des lieux propices à la rêverie, quitte à sentir les larmes monter, c’est un luxe que les festivaliers peuvent également se permettre à Scopitone. Pour preuve, la musique cotonneuse d’Andé Bratten évoquant autant Arvo Pärt que Boards of Canada, l’electronica aux confins du folk de Stereoclip ou encore les premiers miaulements de Petit Biscuit, la sensation française du moment qui, du haut de ses 16 ans, cite plus volontiers Nils Frahm en influence que Bob Sinclar.

Matthieu Chauveau

Sens dessus dessous

Scopitone, c’est aussi le jour avec une programmation attendue dans le champ des arts numériques. Ainsi, on s’impatiente de découvrir, au Château, Unfold, la  plongée intergalactique de Ryoichi Kurokawa, réalisée en collaboration avec l’astrophysicien Vincent Minier, qui joue la carte de l’immersion. L’artiste y présente également Constrained Surface, véritable expérience où nos sens et perceptions, encore une fois manipulées, nous jouent des tours.

Marie Groneau