Les Géopolitiques de Nantes
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Le lieu unique et l’Institut de relations internationales et stratégiques, avec le soutien de Nantes Métropole, organisent pendant 2 jours Les Géopolitiques de Nantes: une quinzaine de tables-rondes pour décrypter les défis stratégiques auxquels la France et l’Europe sont confrontées.
- Du vendredi 4 octobre 2013 au samedi 5 octobre 2013
44000 Nantes
L'interview
Nés à l’initiative de l’IRIS, de Nantes Métropole et du lieu unique, Les Géopolitiques de Nantes, sont deux jours de débats et de rencontres articulés autour des problématiques internationales. À l’occasion de cette première édition, rencontre avec Pascal Boniface, directeur de l’IRIS.
Qu’est-ce que l’IRIS ?
Un think tank qui, depuis 1990, étudie les évolutions mondiales et géopolitiques. L’institut s’appuie sur quatre pôles de compétences : des publications, l’organisation de séminaires et de conférences, de la formation et du consulting.
Quelles sont les origines de ces Géopolitiques de Nantes ?
J’avais depuis quelques temps l’envie de créer un événement en pensant que ces questions intéresseraient autant le grand public que les spécialistes. Qui pouvait organiser un tel événement ? Nantes, Rennes, Lille et éventuellement Lyon. J’ai contacté Nantes. Entre l’IRIS, le lieu unique et Nantes Métropole, le courant est immédiatement passé. C’est compliqué de travailler avec d’autres ; mais là, tout s’est passé sans aucun nuage.
En quoi ce week-end de rencontres et débats diffère-t-il des forums organisés par Libération ou Le Nouvel Observateur par exemple ?
En termes de formules, Les Géopolitiques de Nantes peuvent évoquer ces formes. Mais le sujet est différent. Alors qu’ils sont généralistes, Les Géopolitiques ne s’intéressent qu’aux questions liées aux relations internationales.
Comment expliquez-vous cette mode autour de telles rencontres ?
Le public a besoin de débats, de s’informer. Il veut participer activement. Aux Géopolitiques, il pourra s’exprimer. Ces rencontres sont plus fortes que les forums que l’on peut trouver dans les médias. Les Géopolitiques sont le reflet d’une soif de débat public.
Est-il naturel, le temps d’un week-end, de passer d’une table ronde concernant les enjeux du sport mondialisé à une rencontre sur la cyberstratégie ?
Oui, car nous n’avons pas voulu faire une programmation autour d’une thématique unique. Les Géopolitiques s’intéressent aux questions que les gens se posent en ce moment. Les 15 thèmes abordés doivent susciter la curiosité du public. C’est un inventaire à la Prévert où le public est invité à faire son marché.
Propos recueillis par Arnaud Bénureau
Journaliste sportif et responsable de la rubrique football à L’Équipe, Vincent Duluc participe à la rencontre autour des enjeux du sport mondialisé.
Les enjeux du sport mondialisé s’envisagent-ils seulement à travers le spectre économique ?
Non, car ceux qui investissent ne s’intéressent pas uniquement au sport. Ils ont des arrière-pensées. On le constate dans le football français. Lorsque l’Azerbaïdjan ou le Qatar achètent respectivement le RC Lens et le Paris Saint-Germain, on peut parler d’image mais aussi de politique au sens large.
Le Qatar, propriétaire du PSG, est-il l’exemple parfait de cette mondialisation du sport ?
C’est en tous les cas l’exemple parfait de cette mondialisation à double face : économique et sportive. Malgré tout, la mondialisation du sport ne date pas d’hier. L’arrêt Bosman, au milieu des années 90, a permis la libre circulation des joueurs. On en arrive aujourd’hui à un PSG/Monaco où, au coup d’envoi, il n’y a que trois Français sur le terrain.
Cela a-t-il une conséquence sur la nature même du football, perd-t-il de sa saveur dans cette mondialisation ?
Au niveau du jeu, non. Après, même si par exemple, les propriétaires de Manchester United ou de Liverpool sont américains, les clubs seront toujours anglais. Quand je vais à Tottenham et que dans l’équipe il y a peu d’Anglais, je sais malgré tout que je suis en Angleterre. Il n’y a pas tromperie sur la marchandise au niveau de l’ambiance dans les tribunes. Globalement, il n’y a pas une résistance énorme des supporters face à la mondialisation.
Les enjeux du sport mondialisé, avec Vincent Duluc, Jacques Lambert et Denis Masseglia, le 5 octobre à 11h15.
Propos recueillis par Arnaud Bénureau