Le Buzzomètre des films de l’été.
FROID
Gran Turismo (9 août)
Une fiction inspirée d’un jeu vidéo ? Dans le genre, la série The Last of Us est une des grandes réussites de l’année. Bon, l’original lui-même était très scénarisé, ce qui est loin d’être le cas de Gran Turismo, jeu de courses de bagnoles tout bête (mais très réaliste), plébiscité des joueurs de PlayStation. Chercheront-ils désespérément les manettes dans la salle de cinéma ?
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Ninja Turtles : Teenage Years (9 août)
New York, des pizzas, des histoires de crimes… Détrompez-vous, il ne s’agit pas du prochain Martin Scorsese mais d’un énième épisode de la saga des Tortues Ninja. Version teen-movie (rassurez-vous, il ne s’agit pas non plus du prochain Sofia Coppola). Encore plus régressif que ce à quoi nous avaient habitués les aventures de Leonardo, Donatello, Michelangelo et Raphaël ?
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TIEDE
Indiana Jones et le cadran de la destinée (28 juin)
Exit Steven Spielberg. Réalisé par James Mangold (Le Mans 66), ce 5e épisode de la saga voit Harrison Ford reprendre chapeau et fouet une dernière fois, à 80 ans… Et s’en tirer pas si mal à en juger par la bande-annonce où le sourire flegmatique de la star semble encore la meilleure arme pour déjouer les pièges tendus par des méchants très méchants – et ex-nazis.
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Le manoir hanté (26 juillet)
Après l’adaptation d’un jeu vidéo (Gran Turismo), celle… d’une attraction de Disneyland ! Tiré par les cheveux ? À vous faire dresser les cheveux sur la tête surtout, puisqu’il s’agit du Manoir hanté, étape incontournable des parcs du studio américain. Mais pas trop non plus puisque ce film d’épouvante se veut aussi familial (firme aux oreilles de souris oblige). Même pas peur ?
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CHAUD
Mission impossible 7, Dead Reckoning Part 1 (12 juillet)
Le baroud d’honneur pour Ethan Hunt (infatigable – mais visiblement si – Tom Cruise) ! Pour l’occasion, Christopher McQuarrie, maître d’œuvre depuis Mission impossible 5, ne lésine pas sur les moyens. Il faut évidemment s’attendre à des cascades toujours plus spectaculaires dans cet ultime opus qui totalise 2h30 et sans doute autant pour la « Part 2 » attendue l’an prochain.
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Les Herbes Sèches (12 juillet)
Le seul point commun avec le film précédent est sans doute sa durée (plus de 3 heures). Car un Nuri Bilge Ceylan, c’est évidemment un anti-Mission Impossible. Chez le Turc, tout est motif à contemplation. Et Les Herbes Sèches ne devrait pas faire exception à la règle, avec ses paysages enneigés qualifiés de sublimes par ceux qui ont découvert le film à Cannes (Prix d’interprétation féminine pour l’actrice Merve Dizdar).
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TRES CHAUD
Oppenheimer (19 juillet)
Vous n’avez toujours pas totalement compris Inception et Tenet ? Rassurez-vous, le nouveau Christopher Nolan devrait vous donner moins de fil à retordre. La complexité se trouve surtout dans le cerveau du héros de ce biopic interprété par Cillian Murphy, acteur nolanien par excellence : J. Robert Oppenheimer, qui n’est d’autre que le père de la bombe atomique.
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Élémentaire (21 juin)
Depuis le premier Toy Story il y a bientôt 30 ans, il faut bien avouer que les films Pixar n’ont jamais déçu. Surtout, ils excellent dans leur capacité à proposer une infinité de niveaux de lecture. Elémentaire ne devrait pas déroger à la règle, à mi-chemin entre le premier cours de chimie (ne jamais mélanger les éléments !) et la réflexion sur le couple (les extrêmes s’attirent-ils ?).
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BRÛLANT
Barbie (19 juillet)
Un film sur la poupée Barbie à l’heure de #meetoo et du complexe de l’homme blanc de plus de 50 ans, il faut oser ! Quand c’est la réalisatrice Greta Gerwig (Les filles du Docteur March) qui s’y colle avec comme scénariste Noah Baumbach (Frances Ha), on se dit que le projet ne manquera pas de piquant. Ajoutez un casting de premier choix (Margot Robbie en Barbie rebelle, Ryan Gosling en Ken bébête), et vous obtenez quelque chose comme le film le plus kitch et le plus branché de l’été.
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Anatomie d’une chute (23 août)
Son discours de remise de prix a mis le feu aux poudres. « Enfant gâtée » entend-on à droite, « bien envoyé » rétorque-t-on à gauche. Justine Triet n’est pas qu’une observatrice du système (vertueux) de financement du cinéma français. C’est surtout une grande réalisatrice, liée à Cannes depuis son premier long (La bataille de Solférino – la politique déjà !). Palme d’or 2023, Anatomie d’une chute porte mal son nom puisque ce film de procès existentiel risque de hisser Triet toujours plus haut dans le cinéma d’auteur français qu’elle défend ardemment.
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# Sélection Matthieu Chauveau
Photos : Barbie © Warner Bros / Indiania Jones et le Cadran de la Destinée © Lucasfilm Ltd / Le Manoir hanté © Disney Enterprises / Mission- Impossible – Dead Reckoning © Paramount Pictures / Les herbes sèches © Memento Distribution / Oppenheimer © Universal Studios / Elementaire © Disney-Pixar / Anatomie d'une chute © Les Films Pelléas-Les Films de Pierre