Starmania

Plus de quarante ans après sa création, l’opéra rock, créé par Michel Berger et Luc Plamandon, semble plus que jamais d’actualité. Cette nouvelle version, mise en scène par Thomas Jolly, avant les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques, fait un tabac.
Adrien Fruit et Alex Montembault ont grandi avec les tubes de Starmania (Quand on arrive en ville, Un garçon pas comme les autres, Le monde est stone…). Les deux interprètes ont été immédiatement complices et ils n’ont aucune lassitude après 250 représentations. Pour Alex (Marie-Jeanne), “Il ne peut pas y avoir de routine avec une musique aussi géniale”. Pour Adrien (Ziggy), “c’est un spectacle où il se passe toujours quelque chose, plein de petites subtilités. On découvre en permanence des surprises. Ça n’est pas pour rien si le public revient”.
Les deux vantent le travail avec Thomas Jolly, “inspiré”, “inspirant”, “un génie qui a rendu le livret plus clair et plus lisible” (Adrien/Ziggy). Pour Alex
(Marie-Jeanne), c’est “le retour aux sources, malgré la noirceur de certains personnages” qui contribue au succès de cette nouvelle version. “C’est un spectacle dramatique avec une lueur d’espoir.”
Dites à Adrien que le personnage de Ziggy n’est pas très sympa et il répond : “C’est un con. Il est dégueulasse, égoïste. C’est terrible, même pour lui, il abandonne l’amour de sa vie pour se brûler les ailes.” Alex/Marie-Jeanne sait, elle, qu’elle a le beau rôle : “On s’identifie, elle est le poumon du spectacle, elle fait redescendre la pression, comme une soupape qui ramène à la réalité et à la vérité.”
Les interprètes ont eu la chance de rencontrer quelques anciens. “Ça nous a impressionné de réaliser qu’on succède à des chanteurs mythiques”, note Alex/Marie-Jeanne. “C’est comme si on avait repris le flambeau qu’on espère transmettre aux générations futures”, conclut Adrien/Ziggy.


Propos recueillis par Patrick Thibault
Crédit photos : © Anthony Dortmann