Attention. À partir de cet instant, nous entrons dans une nouvelle dimension de la gastronomie nantaise. Car il ne semble pas y avoir de mot pour exprimer ce que Romain Bonnet veut faire. Toutefois, ce qu’il veut explorer se résume en cinq mots ou plus exactement en cinq saveurs : salé, sucré, acide, amer et piquant. Omija est d’ailleurs une baie coréenne qui réunit harmonieusement ces cinq éléments. « Elle exprime ce que je veux faire ressentir dans mes plats : révéler un produit brut grâce à cet équilibre entre toutes ces différentes notes » dit-il. Une invitation à la découverte d’une cuisine d’instinct, bousculant les codes, très ajustée, tirant la quintessence des univers culinaires (et pas des moindres) traversés.
En effet, après être passé par Le Manoir de la Régate, Le Manoir de la Boulaie (2 macarons au Michelin), La Raffinerie, puis trois années auprès de Pierre Gagnaire (triplement étoilé), l’ouverture de son propre restaurant sonne aussi comme le retour de cet enfant prodige à ses origines ligériennes.
À Nantes, le nom de cette nouvelle adresse est depuis peu sur toutes les lèvres ! Située en plein centre ville, place de la Monnaie, elle affiche une déco néo-bistrotière contemporaine léchée, signée Brune de la Guerrande, qui n’est autre que la belle sœur du chef Jean-François Pantaleon. Ce dernier (Baulois/Yonnais) revient dans sa région natale, après un parcours étourdissant (Apicius, Anne de Bretagne, La mare aux Oiseaux, le Meurice, La Grande Cascade…) et l’ouverture à Paris de son propre restaurant, Coretta. Technicité, qualité des produits, fraîcheur, subtilité, esthétisme : à chaque repas, il sait mettre en avant le meilleur de son savoir-faire.
Le rendez-vous incontournable de tous les amateurs de viande.
Pourquoi y aller ?
Ce n’est pas parce que Le Coq en pâte est une institution que l’on devrait s’interdire d’en parler. Chez Dom, on s’y bouscule, on y dévore un demi mètre de hampe et on y reste longtemps. Les habitués réservent, tant et si bien que la brasserie affiche presque tout le temps complet. Ceux qui ne connaissent pas encore l’adresse (il y en a encore ?) savent maintenant ce qu’ils doivent faire.
Bien qu’il ne faille pas s’attendre à trouver des mets aussi sophistiqués (et relevés) que sur le sous-continent indien, voici une adresse où l’on se sent ailleurs qu’à Nantes ! Dans un décor kitschissime, mais après tout c’est ce que l’on est venu chercher, non ? On évolue dans un univers tamisé, composé de couleurs criardes, de moucharabieh en plastique blanc, de photos vintages, d’images de guerriers indiens…, incarné par le patron bengali qui a son franc parlé. Cuisine familiale du Bengale sincère et addition ridicule pour un maharaja.
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C’est dans la rue Blum, Ici et nulle par ailleurs que le chef Xavier Rambaud a rangé sa valise à roulettes. Après avoir bourlingué en Australie, Nouvelle Zélande, Canada, Thaïlande, Vietnam, Laos, Cambodge, Inde et Népal, il revient en France avec son inextinguible appétit pour les goûts et savoir-faire croisés aux quatre coins du monde. Résultat : une cuisine affûtée, décomplexée, d’une audace sans limite, composée à partir de nouvelles techniques, textures, saveurs, accords qui savent emballer les papilles. Notamment, avec des bouillons asiatiques, des produits bruts très travaillés d’une fraîcheur et d’un bilan carbone indiscutables (circuits courts). Au déjeuner, la formule a toujours un parfum d’ailleurs, elle change quotidiennement et s’inscrit dans une démarche zéro déchet (seulement 1 entrée, 1 plat et 1 dessert).
Un indéniable signe de distinction, dans un modèle de société qui pousse à la surconsommation. On applaudit !
Si vous flânez autour de la place Graslin, un quartier quasiment piétonnier, vous pouvez remonter la rue Franklin et faire une pause dans ce bistrot aux tables noires, au sol en damier noir et blanc, avec une bibliothèque noire et sa jolie collection de carafes. On peut s’y arrêter pour un verre au bar ou pour s’asseoir (sur des sièges ou banquettes Prince de Galles gris) et déguster un velouté de butternut, huile d’olive Olibaba à la truffe blanche et noisettes torréfiées, à tomber ! Une bonne pioche pour se réchauffer un soir d’hiver dans un cadre élégant.
C'est quoi ? Un restaurant sur l'eau avec balcon sur la Loire et la ville. Pourquoi y aller ? Voilà un restaurant au design chalheureux largment ouvert sur la Loire qui permet d'avoir une vue incomparable. Et dans l'assiette ? Ça le fait plutôt bien avec une carte qui joue à la fois la tradition et l'évasion. Déclinaison de produits nantais aux couleurs du monde, avec des clins d'œil à l'Amérique, l'Afrique et l'Asie. Aussi agréable le jour que la nuit, l'atmosphère y est changeante et assez magique. Le brunch du dimanche midi est très prisé. Pensez à réserver.
100 % végétal et sans gluten, ce brunch dominical réveille les papilles ! Sans réservation, dans une déco éclectique qui va de la théière rustique au papier-peint art & craft avec bouquets de plumeaux, ce resto-salon de thé réinvente la carte chaque semaine. Blinis sarrasin, chou-fleur rôtis au four, velouté de carottes, patate douce et tofu avec un mix d’olivade à tomber par terre, l’assiette composée marie les textures et vous cale pour le reste de la journée. Un jus à l’extracteur pomme rhubarbe gingembre betterave pamplemousse pour faire passer tout ça, accompagné d’une carte de thés ébouriffante… sans oublier le dessert qui va du traditionnel carrot cake au fondant choco-gingembre avec une crème montée de lentilles. Si les salles sont un peu étroites pour le nombre de convives (et les poussettes), la terrasse ensoleillée dès midi est le petit “plus” qui vous fera vous sentir au paradis. 26 € par personne
La formule de ce brunch est à la hauteur de l’institution qui lui sert d’écrin. Les choses sont très ritualisées. Au départ, on vous sert une boisson chaude (à volonté) et un jus de fruit – smoothie fraise abricot – ou un verre muscadet ! Puis vient l’assiette composée d’un club sandwich au saumon associé à une mayonnaise au wasabi, mousse de betterave, crème d’artichaut, houmous d’asperge et chiffonnade de jambon. Un subtil camaïeu de rose fait vibrer la composition. Ensuite viennent les œufs brouillés ornés d’une fine lamelle d’oignon rouge pour la touche sucrée – option bacon pour les gourmands. Le point fort : un buffet en self-service. En plus des mini-viennoiseries, un vrai plat chaud consolide la proposition, tempéré par une salade de fruits rouges de saison accompagnée de muesli. Ce petit festin ne vous empêchera pas d’aller explorer le musée dans la foulée. Déclinaison végétarienne sur demande
Réservation indispensable
29,50 € par personne / 15 € pour les enfants
Avec ses fleurs séchées, ce “salon de pâtisserie” donne le ton. Ici tout est naturel et fait-maison. La bonne humeur et l’attention des deux sœurs qui tiennent la boutique font oublier l’étroitesse du lieu. Au programme : une subtile carte de boissons chaudes, latte avec sirop de romarin – l’ingrédient qui twiste les plats de la maison –, café ou thé savamment dosé dans une théière en verre, un jus de fruit de saison, des mini-viennoiseries ou une brioche vegan à la patate douce… Puis, vous avez le choix entre un granola peu sucré ou une assiette de fromages du coin. Et c’est pas fini : une foccacia au romarin, compotée de tomates cerises rôties et burrata bien crémeuse – jambon italien en option. En apothéose : une pâtisserie au choix à faire chavirer votre cœur, entre la tarte citron romarin, la compotée de framboises nichée dans une mousse à la verveine sur un biscuit de riz soufflé praliné, ou le dernier venu : le Lavan-Doux, miel de lavande et abricots sur un biscuit d’huile d’olive à l’amande. Réservation obligatoire
28 € par personne